1. Identifier les signes d’alerte du bore-out
Le bore-out ne se résume pas à s’ennuyer une ou deux journées. Il s’installe insidieusement, avec des symptômes comme une fatigue inexpliquée, une démotivation persistante, un sentiment de vide, de frustration, voire de stress face à l’inaction. Il peut même engendrer des troubles physiques, comme des troubles du sommeil ou des douleurs musculaires.
- 💡 Astuce : Faites une petite auto-évaluation en fin de semaine : ai-je eu l’impression d’être utile ? Ai-je ressenti de l’intérêt ou du plaisir dans mes tâches ? Cela peut aider à détecter une dérive vers le bore-out.
2. Sortir de la passivité
Le premier réflexe face à l’inactivité, c’est souvent de subir. On adopte des comportements d’évitement ou de dissimulation, comme faire semblant d’être occupé, ce que certains appellent des stratégies de « remplissage ». Pourtant, cette passivité nourrit le désengagement professionnel et alimente un cercle vicieux.
- 💡 Conseil : Proposez à votre manager de participer à un nouveau projet ou demandez à être formé sur un outil. Même une micro-action peut casser la monotonie et réactiver une forme de satisfaction.
3. Redonner du sens à son travail
La perte de sens est au cœur du bore-out. Quand nos tâches nous semblent vides, répétitives ou inutiles, l’impression d’inutilité s’installe. On se sent comme déconnecté de soi, de ses valeurs, et parfois même de ses collègues.
- 💡 Idée : Réfléchissez à ce qui vous anime vraiment. Est-ce la relation à l’autre ? La créativité ? Le sentiment d’avoir un impact ? Notez une action par semaine qui vous rapproche de cette direction, même à petite échelle.
4. Réenchanter le quotidien professionnel
Même dans un poste peu stimulant, il est parfois possible d’y injecter un peu de vie. L’objectif : atténuer le sentiment de lassitude en apportant de la diversité dans ses journées, sans forcément tout bouleverser. Cela permet aussi de restaurer un équilibre mental quand la charge mentale est faible, mais émotionnellement pesante.
- 💡 Suggestion : Changez d’environnement de travail une fois par semaine si possible (télétravail ailleurs, coworking…). Testez aussi l’art-thérapie, l’écriture ou une activité créative sur la pause déjeuner pour relancer la dynamique intérieure.
5. Oser en parler (même à son manager)
Aborder le sujet de l’ennui au bureau peut sembler délicat, surtout si l’on craint d’être jugé comme peu motivé ou pas à la hauteur. Pourtant, parler du bore-out à son manager avec diplomatie peut ouvrir des pistes de redéfinition de poste, ou d’accès à de nouvelles responsabilités. C’est aussi une manière de prévenir des risques psycho-sociaux plus graves.
- 💡 Astuce : Préparez la discussion avec des exemples concrets, en mettant en avant vos compétences sous-utilisées et votre envie de contribuer autrement. Cela montre une posture constructive plutôt qu’un reproche.
6. S’appuyer sur des thérapies douces
La santé mentale au travail mérite autant d’attention que la santé physique. Si vous vous sentez isolé, en abattement, ou que le mal-être professionnel s’intensifie, il peut être bénéfique d’explorer des approches complémentaires comme la sophrologie, l’hypnose, ou la psychothérapie intégrative.
- 💡 Exemple : La sophrologie aide à relâcher les tensions liées à la charge mentale, l’hypnose peut redonner accès à des ressources internes de motivation, et l’EMDR permet parfois de débloquer des ressentis liés à une dévalorisation au travail.
7. Ne pas rester seul face au bore-out
Le bore-out isole, car on a parfois honte d’en parler. On se dit que ce n’est « pas si grave », ou que d’autres ont des problèmes plus importants. Mais cette souffrance au travail, même silencieuse, peut s’ancrer durablement. En parler autour de soi, chercher du soutien, c’est déjà enclencher le mouvement vers le changement.
- 💡 Conseil : Rejoignez un groupe de parole, un réseau professionnel, ou consultez un psychologue spécialisé. Mettre des mots sur ce que l’on vit permet de sortir de l’isolement.
FAQ
Comment savoir si je fais un bore-out ?
Si vous ressentez un ennui constant, une fatigue chronique, une démotivation malgré peu de tâches, ou un sentiment d’inutilité, vous êtes peut-être concerné. Un professionnel de la santé mentale pourra vous aider à poser un diagnostic.
Quelle est la différence entre burn-out et bore-out ?
Le burn-out est causé par une surcharge et un épuisement liés à l’hyperactivité, tandis que le bore-out découle d’un manque de stimulation ou de sous-activité professionnelle. Les deux peuvent impacter gravement la santé mentale.
Comment sortir d’un bore-out sans quitter son emploi ?
Identifiez les leviers d’évolution internes : nouvelles missions, formations, mentorat… Associez cela à un travail thérapeutique (comme l’hypnose, la sophrologie, ou la TCC) pour reconstruire l’élan intérieur.
En conclusion…
Le bore-out n’est pas une fatalité, ni une faiblesse. C’est un signal, parfois silencieux, que quelque chose doit changer. En prenant conscience des signes précoces, en réintroduisant un peu de mouvement, en osant en parler ou en explorant des thérapies douces pour soigner un bore-out, vous pouvez petit à petit transformer cette lassitude en levier de renouveau.
Commencez par une petite action dès aujourd’hui : notez ce qui vous a stimulé ou ennuyé cette semaine. Ce simple regard honnête sur votre quotidien peut être le premier pas vers une vie professionnelle plus vivante et alignée avec vous-même.
